SES AMOURS
"On a parlé d'une liaison entre nous. Ce fut plus que cela. J'avais remis mon destin entre ses mains..." A propos de Mauritz Stiller
"Jamais je n’oublierai la chaleur de son corps, la simplicité de son amour, sa sagesse, son attitude à la fois amicale et délicate envers moi." A propos de l'actrice Marie Dressler
"En songeant à cette période, je me rends compte que ma relation avec elle ne m’a pas apporté seulement une nouvelle expérience sexuelle et la paix de l’esprit, mais qu’avant tout, elle m’a permis de jouer plus tard le rôle de cette grande souveraine que fut la Reine Christine de Suède. Jamais je n’aurai pu supporter le poids d’un tel rôle sans la confiance et le soutien indéfectible de quelqu’un comme Mercedes." A propos de la poète et artiste Mercedes de Acosta
SES FILMS
"Il n’y a rien de bon dans ce film. Le scénario est aussi épouvantable que la mise en scène. Quant à moi, je suis au-dessous de tout." A propos du film "le Torrent"
"Quand ils m’ont proposé le rôle dans « La Chair et le Diable », j’ai refusé et suis restée chez moi, cloîtrée, ne voulait plus parler à personne. Ce fut le scandale. Finalement j’ai accepté à contre-cœur sous peine d’une rupture de contrat."
"Sur le tournage, dans les scènes amoureuses, il m’embrassait avec passion, lèvres entrouvertes, et, dans un souffle, me parlait mariage. Ses baisers et ses caresses me faisaient beaucoup d’effet [...] Il n’est pas amoureux de moi. Il cherchait simplement à me démontrer qu’aucune femme ne pouvait lui résister. Je plains celles qui s’y sont laissées prendre !"
"Je décidai de ne jamais revenir devant la caméra. Je savais que mes films avaient crée ma propre légende. Désormais, il m’appartenait de défendre cette légende. Je me suis juré de ne jamais offrir au public une seule ride sur mon visage." Après l'échec de son film "La femme au deux visages"." 1941
SA NOTORIETE
"Les mondanités m’accablent, et puis mon anglais est encore trop rudimentaire pour saisir toutes les subtilités des conversations, pour peu qu’elles soient subtiles ! Je suis sans cesse sur le qui-vive, je crains de manquer quelque chose d’important dans ce flot rapide. Il est encore trop tôt pour moi : je me suis à peine implantée dans l’univers du cinéma. Je suis une funambule sur le fil du rasoir." Théâtre Magazine - 1925 (ou 1926 ?)
"Etre dans les journaux, c'est terriblement bête. C'est bien pour les gens importants qui ont quelque chose apporter. Moi je n'ai rien à apporter."
"Je déteste tout ce que vous avez écrit à mon sujet. Je ne supporte pas qu'on enferme mon âme dans quelques feuilles de papier."
"Je n’ai pas vu grand-chose du monde. J’ai été assez naïve pour penser que je pourrais voyager sans être découverte et pourchassée. Pourquoi ne peut-on éviter d’être suivie et surveillée ? Pour moi, cette traque tue toute la beauté des choses : les gens aiment Anna Karenine, Anna Christie, La Reine Christine, pas la Greta Garbo que vous voyez maintenant."
SA SOLITUDE
"Je suis faite pour la solitude."
"Il y a des gens qui veulent se marier. Moi, je n'ai aucun envie d'être conduite à l'autel."
"Je n'ai jamais dit que je voulais être seule, mais qu'on me laisse tranquille."
"Je ne suis pas satisfaite de la manière dont j’ai construit ma vie et mes amours, c’est sans doute une erreur. Le problème, c’est que j’avais toujours peur : au dernier moment, je m’enfuyais en courant. Je pensais au fond que je ne serais jamais une ménagère mais je ne voulais pas qu’on puisse appeler mon mari Monsieur Garbo." 1977
ILS ONT DIT D'ELLE
"Greta Gustafsson deviendra peut-être une vedette du cinéma suédois. Raison : son air anglo-saxon." Magazine "Swing"
"Aux Etats-Unis, les hommes n'aiment guère les grosses femmes." Louis B. Mayer lors de la signature du contrat avec la MGM
"Techniquement, elle n'est pas prête, mais un visage comme celui-là, l'écran n'en reflète pas plus d'un par siècle..." Mauritz Stiller à son assistant lors de "La légende de Gösta Berling"
"Elle est la plus belle femme du monde, celle qui deviendra la plus grande que le cinéma puisse connaître." Mauritz Stiller
"Je peux dire qu'une chose : Garbo m'ennuie." Katherine Albert - Photoplay - 1930
"Parler du cas Garbo ne m'intéresse pas." Robert Montgomery
"Il n'y a pas de place dans l'histoire pour les femmes qui n'ont pas aimé, n'ont pas été aimées. (...) Dans dix ans, Garbo
l'actrice, sera oubliée." Clare Booth-Luce - Vanity Fair - 1932
"Elle ne jouait que pour le cinéma. Elle avait quelque chose derrière les yeux que seule la caméra pouvait capter." Clarence
Brown
"Vous êtes belle comme une aurore boréale." Cecil Beaton
"Elle est sans âge." Ann Sharpley
"Monstrueuse sexualité." Garsin Kanin
"Rien, ni personne en ce moment, ne l'intéresse." William Baldwin
"Une personne dont le visage exprime, symbolise, incarne un destin collectif." André Malraux
"C'était une grande fille indépendante ayant comme tout le monde ses heures de tristesse, mais je l'ai vue souvent gaie et bavarde. Très sportive, elle conduisait sa voiture à tombeau ouvert avec la virtuosité d'un pilote de chasse. Elle jouait assez bien au tennis, et comme j'étais moi-même un joueur passable, nous échangions souvent des balles..." André Luguet
"Comme en signe de deuil comme aussi pour se garder de la corruption du monde et du temps, elle dissimule ses traits sous un chapeau sans grâce et d'épaisses lunettes noires. Et c'est son immortel visage que notre souvenir voit rayonner sous son voile." Edgar Morin - Les Stars
"Greta Garbo... fut la fondatrice d'un ordre religieux appelé cinéma." Federico Fellini
"Pour nous, surréalistes, elle représentait notre vision de la Femme. Elle aurait pu surgir des Chants de Maldoror ou de Rimbaud..." Philippe Soupault
"Et, charriant le tout, la puissance uniformisatrice de la télévision, dont on ne sait, pour finir, si elle est la fille du diable ou du Bon Dieu, lesquels se sont fort inégalement partagé le siècle. En vérité, on y chercherait en vain le doigt de Dieu." Françoise Giroux
"Pour moi, comme pour des millions de gens, la révélation d’une voix de contralto, âpre et pourtant susceptible des modulations les plus douces, multiplia le rayonnement et l’irradiation du mythe." Henri Agel, grand critique cinéma
"Sa silhouette gardait encore la trace des rondeurs de l'adolescence, mais le temps et l'exercice y mettraient bon ordre. Ce qui était frappant, c'était l'impression que derrière le manque complet de sophistication et de chic se trouvait le mystérieux magnétisme personnel que l'on ne peut absolument pas définir - ce qu'on appelle, était à défaut d'un meilleur terme, "personnalité vedette". Sans elle, il était impossible de faire une carrière importante dans le cinéma ; avec elle on ne pouvait prédire jusqu'où monterait un interprète." Pola Negri - "Mémoires d'une star"
"On met des années pour faire de Garbo une actrice glamour et vous l'habillez en homme, vous en faites un singe." Mercedes De Acosta
"Garbo a cassé avec tous ceux, y compris Cecil Beaton, qui ont écrit sur sa vie privée, qu'elle défendait férocement. [...] L'homosexualité de Garbo est encore niée par le discours officiel, parce que l'information était toujours ambiguë. Mais la publication cette année à Stockholm (pour le centenaire de la naissance de la star, ndlr) des lettres de Garbo à sa copine de toujours, l'actrice suédoise Mimi Pollack, atteste qu'elle était bien liée à celle-ci par une histoire d'amour.[...] Elle était vouée à la solitude. Elle rêvait de rentrer en Suède retrouver sa vie d'avant mais il y avait des foules de gens où qu'elle allât. Sa vie ne lui convenait pas. Sa tristesse venait également de son enfance." Lena Einhorn, réalisatrice du documentaire "Amoureuse de Greta Garbo" - 2000
"La chose la plus triste de ma carrière est que je n'ai pas pu photographier ses yeux en couleur. J'ai supplié le studio. Je sentais que je devais prendre en couleur ces incroyables yeux bleus. Mais ils m'ont dit non." William Daniels, chef opérateur
"Sur ce visage d'une beauté aristocratique était incrusté un regard à la fois triste et lumineux, capable d'exprimer une émotion contrôlée mais terriblement intense." Bosley Crowther, critique au New York Times - 1935